Le guillochage consiste à graver des traits en creux et entrecroisés pour décorer des bijoux, cadrans et boites de montres. Le guillochage est un vieux métier de l'artisanat horloger. Il ne reste que quelques guillocheurs pour exécuter ces travaux très spécifiques.
Si le garvage est en principe assez bien connu par tous, il n'en n'est pas de même du guillochage.
Guillocher signifie orner de traits gravés, sculptés en creux et entrecoisés. Deux type de machines servent de base à cette technique selon qu'il s'agisse de créer des traits droits ou circulaires.
Dans le premier cas, l'utilisateur s'assoit devant une machine dite à ligne droite, dans le second il manoeuvre le tour de guillochage. Dans la main gauche, le guillocheur tourne une manivelle, de la main droite, il actionne un chariot mobile muni d'un burin qui grave l'or, le platine ou le laiton.
L'infinité des possibilités des dessins acquis provient du jeu que les artistes décident de choisir parmi l'entrecroisement complet ou partiel de lignes droites ou de courbes d'une largeur variant entre 0.1 et 0.5 mm. Les traits ainsi obtenus sont de l'ordre de 3 à 4 centièmes de milimètre de profondeur, même pas l'épaisseur d'un cheveux d'où le recours à deux instruments indispensables: les lunettes et le "micros".
Si, historiquement les objets que l'on peu décorer sont multiples: miroirs, tabatières, boîte, cet atelier s'attache particulièrement aux montres. Des parties comme le cadran, la masse oscillante, le fond et même les mouvements peuvent être guillochés.
Les pièces sont faites une à une, à la main, et il s'agit bien là d'une horlogerie d'art qui s'adresse aux amateurs de bijoux et de beaux objets. Preuve en est que parmi les clients de l'atelier figurent des maisons réputées.
C'est donc avec une certaine fierté que nous vous présentons ces quelques photos qui montrent les résultats d'un travail hautement spécialisé, un travail d'artiste.
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René von Kaenel.
